Aujourd'hui j'aimerais revenir sur quelque chose qui touche un grand nombre de personnes dans notre société moderne : la crise existentielle.
Nous allons les étapes qui conduisent à une crise existentielle, les explications et les solutions à tenter pour surmonter cela.
Attention l'article peut être un peu long, car je vais décortiqué la vie qui amène à ce genre de situation. Prenez le temps de lire si vous vivez un moment de doute, cela peut vous donner des pistes de réflexion pour la suite.
1 - Le développement en société
Chacun vit en société comme il le ressent. Selon la pressions familiale, des amis, des profs à l'école etc... On a une sorte de mission à laquelle on pense quand on est enfant car il y a des attentes selon notre personnalité, et où on est bon.
Au final, nous mettons très vite une étiquette sur les gens, et cela dès le plus jeune âge.
Selon les critères physique, le type de famille dans laquelle on est, si on est bon à l'école, si on est timide, si on est sportif etc...
Un tas de paramètres qui influent très sur la perception des autres sur nous.
D'ailleurs petit élément à noter, il est très dur de changer l'image que les autres ont de nous une fois qu'elle est ancrée. Même si nous changeons, notre entourage a souvent en tête la première version de nous qu'ils ont connus.
Enfin bref, tout ça pour dire que l'on grandit d'une certaine manière selon certains paramètres, et qu'il y a en conséquence des attentes que l'on ressent des autres. On pourrait parler surtout des parents qui, je pense, forment la pression la plus grande en tant qu'enfant.
On grandit donc avec une certaine image de ce que doit faire pour être bien vu de l'entourage de notre jeunesse.
Et puis vient un moment où il faut véritablement choisir sa voie.
2 - La décision de vie
Il vient un moment donné, souvent à 15 ans d'abord, puis à 18 ans ensuite, où il faut choisir une direction. Cette direction sera très difficile à rompre une fois qu'on l'a emprunté.
A la fin du collège, faut-il aller au lycée ? Faire un métier d'artisanat ?
Après le bac, aller à la fac ? Faire un diplôme d'ingénieur ? Je voulais devenir médecin mais c'est compliqué non ? On m'a dit que c'était trop difficile pour moi.
Pensez à ce qui s'est passé dans votre tête à ces moments, pourquoi avez vous fait ces choix ?
Etaient-ils dictés par votre propre vision ? Ou était-ce que vous pensiez être le mieux pour rendre fier vos parents ou qui sais-je ?
Toujours est-il que vous êtes allé dans une direction, et vous essayez de garder le cap.
Il est compliqué ensuite de se dire que nous nous sommes peut être trompé. Finalement je ne crois pas que je suis fait pour aller dans cette voie.
Oui mais maintenant vous y êtes, si vous arrêtez vous êtes en échec. Et puis qu'allez vous faire d'autre ? On aime pas trop les gens qui changent d'avis ici.
Donc on continue, parce que pour réussir aux yeux des autres, il faut finir ce que l'on a commencé.
On va peut être dans une direction suite à des conseils, et on se retrouve bloqué.
Personnellement je suis allé au bout de ce que j'avais commencé, j'ai finit mes études et mon parcours universitaire, en me rendant compte qu'il y avait sûrement d'autres chemins où je me serais plu. Mais on continue pour ne pas subir le regard des autres qui penseront que vous avez échoué.
3 - Les conseils de notre entourage
Eh oui, vous avez peut être déjà entendu : "le plus important avant de réussir dans la vie, c'est de réussir sa vie"
En fin de compte, c'est bien plus complexe que ça. Mais on doit se débrouiller au départ de nos vies avec ce genre de phrases qui doivent guider tous nos choix.
Selon votre environnement bien sûr, vous n'avez pas les mêmes genre de conseils.
- Trouve toi un bon boulot avant de trouver l'amour.
- Le but dans la vie est d'avoir des enfants.
- Trouve un métier pas trop dur et bien payé.
- Le plus important est d'avoir une bonne place bien sécurisée.
- Il faut que tu sois ambitieux dans la vie, quitte à faire des sacrifices.
- Alors ? Toujours pas de copain/copine ?
Finalement les gens ne conseillent que très rarement de suivre juste la voie qui vous convient à VOUS.
L'important n'est pas ce qu'ils pensent eux, mais ce qui est bon pour vous. Car une vie peut convenir à l'un mais pas à l'autre. Une vie de risque ou une vie bien sécurisée, l'un peut être un calvaire à vivre, et l'autre un vrai bonheur.
Donc ces conseils sont finalement sans intérêt.
On se fait donc un avis de la vie sous toutes se formes, au fur et à mesure. Mais notre idée peut être totalement faussée par les autres qui nous ancrent des choses dans la tête.
Ce ne sera qu'avec l'expérience et le recul que l'on comprendra que certains conseils n'étaient pas forcément les meilleurs et qu'il aurait mieux valu pour moi que je suive mon instinct et ce qui me plais.
La pression de prendre la bonne direction est énorme, mais il y a autre chose qui se greffe la dessus avec le temps, c'est le fait de trouver l'amour.
4 - Trouver l'amour
Comme je l'avais écris dans les conseils des autres, le fameux "alors ? Toujours pas de copain/copine ?"
On essaye de commencer sa vie au mieux, mais en plus on a la pression d'avoir une vie personnelle réussie aux yeux des autres.
Parce que le fait d'être célibataire est toujours vu aujourd'hui comme un échec de vie.
Si on est célibataire à X ans, c'est qu'on a loupé quelque part. Cela peut même pousser parfois avec quelqu'un parce qu'il faut aller avec quelqu'un, sans penser à l'amour qu'il devrait y avoir derrière.
Encore une question à se poser, quelles sont les raisons qui vous ont poussé à aller avec cette personne ? Juste pour essayer ? Parce que vous ressentiez vraiment quelque chose ?
Finalement l'important n'est pas vraiment là, mais plutôt de savoir pourquoi vous restez ?
Si la raison qui fait que vous restez est profonde, alors il y a de fortes chances pour que vous ayez fait le bon choix. Mais si c'est pour ne pas faire de mal à vos parents, à la personne elle même, ou à vos enfants, alors vous restez pour une raison extérieure à vos sentiments profonds, ce qui finit toujours mal, j'en ai bien l'impression.
5 - Faire des enfants
Une fois que tout le monde voit que vous trouvez l'amour, vient alors la question "Et les enfants, c'est pour quand ?"
Encore une autre pression énorme de la société. Vivre sa vie sans avoir eu d'enfants est aussi vu comme une forme d'échec.
La plupart voit le fait de faire des enfants, comme le but principale de la vie, et la vie elle même finalement. Le cycle de la vie, la création de la vie, la transmission, un bout de soi qui reste.
En ne faisant pas d'enfants, on brise une chaîne, vous êtes donc la dernière génération.
Je pense aussi malgré tout qu'il n'y a rien de plus profond, de plus vrai, que de voir le fruit de ses entrailles, de suivre son évolution. Malgré que je n'ai encore qu'un enfant en bas âge, j'imagine la sensation du recul quand il prend son indépendance.
Mais c'est un ressenti personnel, il ne doit pas influer sur la vie de quelqu'un qui ne pense pas la même chose.
Si une personne se sent heureux sans avoir d'enfants, pourquoi critiquer et mettre une pression ?
Cela semble difficile pour la plupart des gens de voir quelqu'un qui fait des choix de vie différents sans critiquer derrière.
Alors que ça ne change en rien leur façon de vivre, et leur vie de manière générale. Les gens autour vivent leur vie, et vous vivez la votre.
Il y a déjà bien assez de quoi se tracasser dans notre propre vie, pour s'en faire sur le choix des autres.
Laissez les choses faire, tout le monde voit ce qui se passe dans le monde et fait ses propres choix en conséquence. Vous voulez lui donner des conseils mais il a certainement entendu un millier de fois ce que vous voulez lui dire. Il n'a pas attendu de vous écouter pour faire sa vie.
La crise existentielle
Et puis, un jour, tout bascule. On a suivi toutes les attentes, on a coché toutes les cases, mais au fond, un vide persiste. On se lève le matin avec cette sensation étrange de ne plus savoir pourquoi on fait ce que l'on fait. Ce qui nous motivait avant n'a plus le même goût. Ce que l'on croyait être un chemin tracé devient un labyrinthe d'interrogations.
La crise existentielle, c’est ce moment où toutes les certitudes volent en éclats, où les choix passés nous semblent étrangers, où l'on se demande si l'on a vraiment vécu pour soi ou juste pour répondre aux attentes des autres.
Mais alors, que faire quand on est en plein dedans ? Comment s'en sortir ? Voici quelques pistes qui peuvent aider.
Accepter la crise comme une transition
La première étape, c'est d'accepter ce que l'on traverse. La crise existentielle n’est pas une fatalité, c’est une transition. Un moment où l’on remet en question ce qui ne nous convient plus pour mieux se redéfinir. Ce n'est pas une faiblesse, mais une opportunité.
Il ne faut pas voir cette crise comme un échec, mais comme un appel intérieur. C’est un signe que quelque chose en nous a évolué et qu'il est temps d'aligner notre vie avec cette nouvelle réalité.
Ce n'est pas facilement acceptable, car cela demande un effort. Le changement qui s'est opéré à l'intérieur de nous ne se voit pas encore vraiment à l'extérieur. Et c'est justement ce qui crée ce mal être. Il va falloir petit à petit que la réalité rattrape le mental qui s'est forgé.
Prendre du recul
Quand on est en plein questionnement, tout peut sembler confus. Il est essentiel de prendre du recul, de ralentir et d'observer sa vie avec un regard neuf.
Prendre du temps pour soi, s’éloigner un peu de la routine, faire une pause dans l’agitation quotidienne peut permettre de mieux comprendre ce qui cloche. Certains trouvent des réponses en voyageant, d’autres en méditant, en écrivant ou en se recentrant sur leurs passions.
Poser des questions simples mais essentielles : Qu’est-ce qui me rendait heureux enfant ? Qu’est-ce que j’aime vraiment faire ? À quoi je veux consacrer mon temps ?
Et finalement cela dépend de pourquoi vous vous sentez mal, et votre personnalité pour accepter et agir en fonction.
Si je prend mon exemple, je suis très vite dans l'action. Si je ne me sens pas aligné avec la vie que je mène, je réagis rapidement car je ne le supporte pas, il faut qu'il y est une cassure brusque pour ne pas tomber dans quelque chose de terrible pour mon mental.
La sensation de me sentir prit au piège est la pire de toutes pour moi, et je sais que certains se résignent plus, il s'agit d'une personnalité.
Accepter de ne pas tout contrôler
Une des grandes sources de souffrance lors d’une crise existentielle, c’est la peur de l’incertitude. On voudrait des réponses immédiates, on aimerait savoir où aller, quoi faire, mais parfois, il faut accepter de ne pas tout savoir tout de suite.
La vie est mouvante, changeante, et ce qui nous semble flou aujourd’hui pourrait faire sens demain. Parfois, il faut juste avancer un pas après l’autre, sans forcément avoir une vision claire de la destination finale.
L'essentiel en fait, c'est de faire quelque chose, d'avancer même si c'est un petit peu. La stagnation, c'est la mort, le mouvement, c'est la vie. Gardez ça en tête, ça pourra vous servir.
Oser le changement
Si la crise existentielle est là, c’est qu’une partie de notre vie ne nous convient plus. Il ne faut pas avoir peur de changer, même si cela implique de sortir de sa zone de confort.
Changer ne veut pas dire tout envoyer valser du jour au lendemain. Cela peut commencer par de petits ajustements : explorer un nouveau hobby, changer son environnement, rencontrer de nouvelles personnes, revoir ses priorités.
Parfois, cela implique aussi des décisions plus radicales : changer de travail, se réorienter, déménager, mettre fin à des relations toxiques. Chaque personne trouve sa propre voie, mais l’important est de ne pas rester figé dans une situation qui nous éteint.
Se reconnecter à soi
Dans le tumulte de la vie, on oublie souvent qui l'on est vraiment. On vit selon des attentes extérieures et on perd le contact avec notre essence profonde.
Se reconnecter à soi, c’est prendre le temps d’écouter ses envies réelles, de renouer avec ses rêves, de se libérer des pressions inutiles. C’est apprendre à s’aimer, à se respecter et à avancer en accord avec ce qui nous fait vibrer.
Trouver du sens
Enfin, ce qui apaise une crise existentielle, c'est souvent de redonner du sens à ce que l'on fait. Le sens ne se trouve pas forcément dans de grandes choses spectaculaires, il se trouve parfois dans les petits détails du quotidien.
Aider les autres, créer, partager, apprendre, avoir de nouveaux objectifs… Chacun a sa propre définition d’une vie épanouissante. L’essentiel est de trouver ce qui résonne en nous, ce qui nous donne envie de nous lever le matin avec un sentiment de plénitude.
Conclusion
Une crise existentielle n’est pas une fin, mais un renouveau. C’est une invitation à mieux se comprendre, à s’affranchir des attentes imposées et à construire une vie qui nous correspond vraiment.
Alors, si vous traversez ce passage tumultueux, rappelez-vous que ce n’est qu’une étape. Une étape qui, si elle est bien accueillie, peut mener à une vie plus riche, plus alignée et plus authentique.
Prenez soin de vous.
Gabriel, une âme bienveillante.